Municipalité
Histoire et patrimoine
La municipalité d’Hinchinbrooke est située dans la région de Montérégie au Québec, plus précisément dans la Municipalité régionale de comté (MRC) du Haut-Saint-Laurent.
Hinchinbrooke est un exemple intéressant de la façon dont la colonisation, la géographie, et la culture ont façonné les communautés du Québec. Les défis et opportunités du passé et du présent offrent un aperçu des dynamiques rurales dans cette province.
Découvrir Hinchinbrooke
La naissance d'un village
L’histoire d’Hinchinbrooke est étroitement liée à la colonisation britannique de la région. Elle a fondée au début du 19e siècle, principalement par des colons d’origine écossaise et irlandaise.
Le canton de Hinchinbrooke, en Montérégie, a été proclamé en 1799 alors que la municipalité à laquelle il a donné son nom est instituée en 1845. En 1847, la municipalité du canton de Hinchinbrooke est abolie et devient partie de la municipalité du comté de Beauharnois. Huit ans plus tard, elle est rétablie sous le même nom. Son territoire est alors amputé de la partie comprise dans les limites de la municipalité du village de Huntingdon créée en 1848.
Les premiers habitants, des Irlandais, occupent le territoire vers 1820. La mission, devenue desserte en 1840, a pris le nom Saint-Patrice-de-Hinchin(g)brook(e), en anglais St. Patrick (de) Hinchinbrook, suivant un usage graphique flottant. À cet égard, le nom municipal, longtemps orthographié Hinchinbrook, a reçu sa graphie actuelle en 1993. Son statut de municipalité de canton a été modifié pour celui de municipalité, le 5 novembre 2011.
Source : MRC du Haut-Saint-Laurent
Informations et données pertinentes
Territoire
Majoritairement agricole, le territoire de Hinchinbrooke rassemble une forêt précoloniale protégée, le Boisé-des-Muir, quelques rivières et vergers, ainsi que plusieurs hameaux : Herdman, Rockburn, Powerscourt et Dewittville (ce dernier chevauche également en partie la municipalité de Godmanchester).
Son territoire se situe à la frontière de l’État de New York. La municipalité de Hinchinbrooke est entourée de la municipalité du canton d’Elgin à l’ouest, des municipalités de Godmanchester et de Huntingdon au nord, ainsi que de celle d’Ormstown à l’est.
Depuis 1970, un autre secteur d’habitation et de villégiature a vu le jour, soit le parc Davignon, situé près du poste frontalier de Herdman, tous deux accessibles par la Montée Herdman. L’aréna régionale de Huntingdon, qui dessert plusieurs municipalités environnantes, se trouve également sur le territoire de la municipalité. L’hôtel de ville actuel a été construit en 1989, suite à l’incendie du précédent.
Gentilé
Le gentilé anglais Hinchinbrooker reflète la prédominance locale des anglophones, phénomène qui trouve son pendant dans le fait que la dénomination, tant du canton que de la municipalité, provient de celui d’un ancien domaine qui, aujourd’hui, fait partie de la ville de Huntingdon, dans le Cambridgeshire (Angleterre). Toutefois, la graphie du nom du lieu anglais comportait un « g » (Hinchingbrooke) que les Anglo-Canadiens ont supprimé étant donné qu’il n’était pas prononcé.
Source : MRC du Haut-Saint-Laurent
Pont couvert de Powerscourt
Le pont couvert de Powerscourt a été reconnu comme Lieu historique national du Canada en 1984. Situé au Chemin de la 1 Concession, il relie la municipalité de Hinchinbrooke à celle d’Elgin.
Il s’agit d’un long pont couvert en bois qui repose encore sur ses fondations de pierre originales. Toujours en service, il permet encore à la circulation routière du chemin de la Première concession de franchir la rivière Châteauguay.
Ce pont se distingue par ses trois piliers de maçonnerie à pierre taillée, sa ligne de toiture irrégulière et ses deux travées autoporteur. Il s’agit maintenant du seul exemple au monde de pont à membrure intermédiaire en forme d’arc construit selon la technique de McCallum. Cette technique, inventée en 1851 par Daniel McCallum, un constructeur de ponts new-yorkais, était plus souvent utilisée dans la construction des chemins de fer. Lorsque le fer remplaça le bois, les ponts couverts devinrent plus rares. Celui-ci est l’un des plus anciens qui subsistent au Canada.
Source : Parcs Canada
Réserve écologique du Boisé-des-Muir
Occupant une superficie de 11,53 hectares, la Réserve écologique du Boisé-des-Muir protège une forêt ancienne dont les plus vieux individus ont plus de 300 ans. Elle est composée d’un peuplement d’érablière sucrière à hêtre à grandes feuilles et pruche du Canada.
La réserve écologique a été nommée en l’honneur de la famille Muir, propriétaire du site de 1830 à 1989. Ces gens veillaient à maintenir leurs coutumes ancestrales : ils conservaient et utilisaient les mêmes outils et le même mobilier que leurs aïeux. Cette attitude conservatrice s’appliquait également à la forêt où ils allaient chercher du bois pour leurs propres besoins, ne récupérant que les arbres mourants ou tordus.
Selon le régime hydrique de la réserve écologique, on peut distinguer deux zones de végétation, chacune possédant un couvert forestier distinctif : la zone hydrique et la zone mésique.
La zone hydrique occupe la portion sud-ouest de la forêt. La pente y est nulle, mais la surface est légèrement bosselée. La nappe phréatique y affleure. La frênaie noire à orme d’Amérique domine cette zone; elle est accompagnée du caryer cordiforme et du tilleul d’Amérique
L’érablière sucrière à hêtre à grandes feuilles et à pruche couvre la zone mésique qui constitue la majeure partie du territoire de la réserve écologique. Le drainage varie de modéré à bon. La pente maximale atteint 10 % bien qu’elle soit en général inférieure à 5 %. Le dépôt, grossier, est d’origine morainique et glacielle. Le sol est un brunisol de type mélanique orthique. Le pH de l’horizon B varie de 6,1 à 7,0. L’érable à sucre domine, suivi par le hêtre à grandes feuilles, la pruche et le tilleul d’Amérique.